Écrit pour Red Sorghum

"Le sorgho rouge" n'est pas votre roman typique, en aucun cas. Il n'est pas linéaire et n'utilise pas le flashback comme nous le lisons dans la littérature occidentale. Il n'y a pas de "réalisme magique" selon la tradition sud-américaine, pas du tout. Il peut paraître gorille à l'excès, et sa lecture peut être épuisant. La prose est différente, car elle provient d'un paradigme d'écriture complètement différent, le chinois. Pas de point culminant comme nous l'entendons, pas de «complot» comme nous l'entendons, la structure du roman chinois est complètement différente, plus sur la collection d'épisodes que sur un flux d'événements connectés.

Mais c'est un portrait étonnant de vies, d'amours, de vengeance et de la froide nécessité. Il contient des pages de littérature inoubliable, car Mo Yan est sans égal dans l'utilisation du stylo. Dieu seul sait ce que nous perdons dans la traduction!

Les histoires (parce que c'est vraiment un collage d '"histoires" avec un fil rouge commun, géographique et sentimental sont sur la vie de quelques familles chinoises pendant les deux guerres qui ont fait rage en Chine au siècle dernier: le sino-japonais et le nationaliste vs guerre civile communiste. Les paysans, soit 90% de la population chinoise à l'époque, au milieu, comme chair à canon mais aussi comme héros, comme monument incroyable de la résilience humaine et désireux de vivre, de survivre et de jouir.

Un morceau de vraie littérature.